Au départ étaient les divinités, puissantes, éternelles et tournés vers la Création, Keldar était l'un d'entre eux, illuminant ses Frères de sa Sagesse. Ensembles ils élevèrent des montagnes, ils creusèrent des ravins, ils firent pousser des forêts et créèrent toute bête et tout être vivant. Puis ils mirent l'eau afin de soulager les soifs et de porter les âmes défuntes. C'était il y a longtemps, un temps où tous étaient tournés avec attention sur ce qu'ils avaient créé. Ils avaient créer les races libres de tout et les laissèrent évoluer, s'amusant et s'intéressant de leurs actions et inspirations.
Mais les hommes eux ne savaient ce qu'ils étaient, libres de tout, ils cherchèrent à le découvrir. Ils se réunirent tout d'abord, puis se séparèrent, s'adonnant à des actions contre-nature, oubliant leurs créateurs. Ils avancèrent peu à peu vers la perversion et la destruction, obnubilés par leurs seules passions. Les dieux, quand à eux, oublièrent aussi les hommes, ils se retournèrent pour ne regarder que leur divin état et de tous seul Keldar garda à jamais un oeil sur les évènements humains.
Keldar était dieu Juste et Sage. Depuis longtemps avait-il prévu la chute de l'humanité si les dieux n'intervenait pas pour donner aux hommes la voie de la survie et de l'évolution. Et longtemps il tenta de convaincre ses Frères de la nécessité d'aider les créatures, désormais chères à son coeur, qu'ils avaient créées. Mais les autres dieux voulaient les hommes libres comme les dieux, ils voulaient que l'homme suive la voie qui lui plairait, oublieux de deux choses essentielles : Les hommes étaient nés mortels et n'avait pas le savoir divin. Keldar le savait, il avait vu la différence, il avait perçu la faiblesse des hommes aussi décida-t-il de s'opposer à ses Frères pour les aider à survivre.
Dans l'esprit des hommes cherchant à comprendre ce qu'ils ne savaient naquit le désir d'aller toujours plus loin dans les passions, dans la folie. Naquirent en leurs coeurs les désirs de l'immortalité des corps, de l'omnipotence et du savoir infini. Ce fut ce qui les amena à développer eux même l'objet de leur destruction : le Fléau. Le Fléau était l'homme dans tout ce qu'il avait de plus vil et de plus perverti, il avait bravé les dieux et acquis la force et la vie, il les voulait pour lui et pour lui seul. Alors il entreprit la destruction de ses anciens frères, il entreprit la destruction des hommes.
Keldar l'avait vu, Keldar l'avait perçu, Keldar, qui ne s'était pas détourné des hommes, contrevint alors aux jugements des ses Frères. Il brisa le sceau du secret et, abandonnant les Royaumes Divins il alla inspirer un homme parmi les autres. Il l'arma et lui révéla certains secrets, puis il lui offrit la Justice afin de guider les hommes et de les porter vers leur avènement. Ainsi l'Élu marcha-t-il au milieu des siens afin de combattre le Fléau et sauver l'humanité.
Les autres dieux virent ce qu'avaient fait Keldar et le rejetèrent. Ils ne regardèrent pas les hommes, ils ne regardèrent que Keldar. Leur colère gronda jusqu'à toucher leurs Prêtres qui crurent avoir gagner leur attention. Les hommes inconscients du danger marchèrent contre l'Élu, cherchant à le détruire. Mais Keldar intervint aillant lui-même rejeté ses Frères. Il mena l'homme à la bataille et lui donna de sa puissance : Ce fut la fin du Fléau. Ce fut l'aube de l'humanité.
Owën le balafré
